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A la découverte des vins d’Alsace, épisode 3

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Ce matin, réveil ultra matinal (4h30) mais pour la bonne cause: nous allons effectuer un vol en Montgolfière! Quel voyage magique. On a pu apercevoir les Alpes, et tous les vignes de la région.

En apercevant la disposition de l’Alsace, coincée entre la Forêt Noire et les montagnes, on comprend mieux son micro-climat. Richard Kannemacher, directeur marketing du CIVA (Conseil Interprofessionnel des vins d’Alsace), nous l’explique d’ailleurs en détails.

L’après-midi, nous nous rendons chez Schlumberger. L’histoire est particulière. Le vignoble Schlumberger (qui existe depuis plus de 200 ans) appartient encore aujourd’hui à la famille du même nom (également leader mondiale dans la machinerie du textile). Elle est propriétaire de la plus grande surface foncière (140 ha) de la région. C’était vraiment intéressant à voir: on a beau être dans une production dite de masse (voire semi-industrielle), les procédés utilisés ne le sont pas du tout. Chaque parcelle est gérée par un employé, les raisins sont pour la plupart récoltés à la main, les chevaux de traits n’ont jamais été remplacés… Quand les raisins n’ont pas la qualité désirée, ils sont tous simplement revendus. La qualité est leur premier objectif. A ce titre, ils n’ont pas hésité à passer en biodynamie.

Ce n’est pas tout: l’engrais est organique (composé par des excréments de cheval, vache et poule). ‘Après la cueillette, il faut aller très vite pour empêcher que le raisin s’oxyde. Voilà pourquoi nous avons développé un système de rails qui amènent le plus rapidement possible les raisons dans nos pressoirs pneumatiques. Pour le reste, nous prenons le temps. Un bon vin demande avant tout du temps. Nous attendons souvent 2 ans avant de le mettre en bouteille, explique Stéphane Chaise, directeur général’.

A la dégustation (liée à une retransmission live en vidéo avec le Delhaize de Genval), on le constate: la promesse de la qualité est bien là. Comme quoi, on peut vraiment faire des grandes quantités et garder de la qualité. Il faut dire qu’avec une famille richissime, qui ne fait pas du vin comme unique activité, voulant garder son domaine pour sa descendance et n’hésitant pas à investir dans du matériel de pointe et ne cherchant pas à faire de plus en plus de profit, c’est certainement plus facile. Il n’empêche: ils y arrivent haut la main en alliant modernité et tradition et en restant ouvert. Chapeau bas! / Pour plus d’informations : http://www.domaines-schlumberger.fr/

En bref…

Une chose est sûre, en Alsace, on sait recevoir! Moi qui n’avais jamais été, j’ai découvert une très belle région (les vignes et le relief des montagnes, c’est magnifique), charmante et pittoresque avec des habitants sympathiques (ce qui n’est pas toujours le cas en France, il faut le reconnaître). J’ai rencontré des vignerons passionnés, produisant des vins complexes et racés. Ahhhh la minéralité du Riesling, quel bonheur 🙂 !

Si vous désirez y aller, je vous suggère l’initiative (que je trouve personnellement géniale) lancée par l’Office du Tourisme de la Vallée de Kayserberg, « la Parenthèse Vigneronne ». Il s’agit d’un séjour oenotouristique, s’articulant autour de dégustations originales (une heure trente en tête à tête avec un vigneron qui aborde des thèmes inédits) de Grands Crus chez des vignerons, une nuit d’hôtel avec petit déjeuner, un dîner dans un restaurant haut de gamme avec accord mets et vins pour 130 euro par personne. Parmi les thèmes: l’accord parfait entre Grand Cru et chocolat, le Qi Gong au coeur des vignes, la biodynamie pour les nuls…

Pour plus d’informations : http://www.parenthese-vigneronne.com/

Merci à Lielens, Origami et le CIVA pour ce voyage ! J’y retournerai prochainement…

 

Lire aussi :

A la découverte des Vins d’Alsace

A la découverte des Vins d’Alsace, épisode 1

A la découverte des Vins d’Alsace, épisode 2

 

 

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